Un parc écologique
Après les îles Saint-Germain et Seguin, l'Ile de Monsieur est l'un des plus grand parcs naturels du département, avec 7,6 ha dans la continuité paysagère et écologique du Val de Seine. Prolongement naturel du parc national de Saint-Cloud vers la Seine, l'enjeu de cette ancienne île rattachée à la terre, autrefois gare routière de Renault, est la mise en valeur du patrimoine fluvial altoséquanais.
Ce petit paradis, classé espace naturel sensible (ENS), fait partie des coteaux et boucles du Val de Seine. L’île d’autrefois a été rattachée au coteau de Saint-Cloud au XIXe siècle lorsque le bras mort du fleuve qui les séparait a été comblé. Elle fait aujourd’hui partie intégrante des promenades douces aménagées par le Département le long des berges de la Seine, dans la continuité du projet Vallée rive gauche qui borde la route départementale 7.
Son histoire
Dès le XVIe siècle, le site est un lieu de villégiature et de plaisance. Il tire son nom de sa proximité avec le parc de Saint-Cloud, propriété de « Monsieur », Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV, qui y fit planter un alignement d’arbres dans la continuité du parc pour terminer la perspective de la grande cascade. Les lieux, qui perdent peu à peu leur aspect naturel au XIXe siècle, sont classés en 1942 au titre de la loi de 1930 sur les sites et monuments naturels.
Sa biodiversité
Sur six hectares, le parc alterne friches, prairies, bois et berges. Chaque zone est gérée de manière différenciée et écologique pour préserver des habitats naturels qui abritent une étonnante biodiversité : papillons, hérissons et petits rongeurs peuplent prairies et friches, foulques, cormorans, mouettes et goélands apprécient ses milieux humides, accenteurs mouchets, fauvettes des jardins et mésanges bleues fréquentent ses berges, tandis que les boisements font le bonheur des grimpereaux, pics épeichettes et bergeronnettes. Des essences locales s’y épanouissent : achillée millefeuille, lamier, trèfle, graminées dans les friches et prairies, laiche, prêle, roseau, aulne, frêne dans les zones humides dites « ripisylve », alliaire, clématite, origan sur les berges et merisier, orme, bouleau, églantier dans les bois.
Ses ruches
Depuis 2011, l’île de Monsieur accueille des ruches dans ses prairies verdoyantes. Elles sont un maillon essentiel de la biodiversité, car elles permettent la pollinisation de nombreuses cultures et arbres fruitiers. 23 ruches composent aujourd’hui les deux ruchers installés il y a une dizaine d’années par une apicultrice passionnée.
Sa haute qualité environnementale
En plus du choix des procédés de construction et des matériaux utilisés pour les bâtiments (bois, gabions, toitures végétalisées), le parc a été conçu pour préserver le patrimoine végétal existant. Un système hydraulique naturel permet ainsi de récupérer l’eau de pluie, facilite l’assainissement et restitue à la Seine une eau propre, grâce à des bassins, des mares et des noues, limitant ainsi le recours à l’eau potable pour l’entretien et l’utilisation domestique.